H.P. Lovecraft

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Robotophe
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Sympa le jeu, Zombieater ! Merci ! :dent

Amonmin69 : Merci pour les références, je verrai si je peux me trouver ça à l'occasion ; ça doit faire bien sur l'étagère ! :jumper

Je crois qu'il n'en a pas encore été vraiment question dans ce topic, mais il existe un jeu de rôle basé sur l'univers de Lovecraft... Je n'y ai personnellement jamais joué (mais je me laisserais bien tenter si l'occasion se présente), mais il a l'air plutôt sympathique ! L'Appel de Cthulhu, c'est son petit nom ! :rollin
Pour ceux que ça intéresse (amateur ou initié), il existe un site très accessible et très complet (qui va de la définition du JDR au don de scénario en passant par les règles et diverses conseils) sur le sujet : Trouver Objet Caché... Je sais que le titre fait plus jeu d'aventure, mais je vous assure que ce site fait référence (enfin, moi, en tant que fan de HPL néophyte du JDR, je l'ai trouvé excellent) ! :darkness

Celui qui pr?tend savoir ne sait rien, celui qui sait ne parle pas.
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amonmin
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Idem Zombieater, bien marrant! :lol5

Robotophe : Effectivement, l'appel de Cthulu est un excellent jeu de rôle, très interessant, et pour peu que le master sache y faire, bien flippant!
Les scénar' sont de tres bonne facture, bien dans l'esprit de l'oeuvre de Lovecraft. De plus, ce jeu de rôle possède un concept relativement novateur, et très interessant, il peut se jouer à différentes époques! On a donc un appel de Cthulu années 20, 30, 80, ce qui influe énormément sur la manière de jouer, avoir un arsenal de malade est plus compliqué vers 1920! :p
Le nom du site est très bon, je trouve.
Trouver objet caché est l'aptitude quy est le plus souvent utilisé dans l'appel de Cthulu!
Bref, je ne saurai vous conseiller de jouer à ce jeu, il vous apportera de belles nuits blanches!
Cependant, il necessite un minimum de culture Lovecraftienne.
En effet, si on met un néophyte face à un profond ou un fungi de yuggoth, il comprendra pas forcément l'urgence de la situation, ni pourquoi il se met en position foetale apres avoir découvert une statuette de Shub-Niggurath! :argh
La mort, mais pas pour toi Pistolero...
Mr De@th

Hum pour ma part je suis fan depuis maintenant 2 ans depuis que j'ai lus, "the call of cthulhu", qui m'a drolement pationné!

Tiens d'ailleurs vous et moi qui sommes fan un jeu est définitivement annoncé, il sera nommé "the call of cthulhu". ;)
arakor
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Voici une presentation de l'univers de Cthulhu trouvée sur le net:

bon, Cthulhu c'est qui/quoi : Cthulhu (cf : mon avatar, c'est la bestiole en question) est le fer de lance du mythe connue sous le nom de "Mythe de Cthulhu" qui regroupe l'ensemble des divinités/monstruosités extra-terrestres de tout poil crée par HP Lovecraft, puis "augmenté" par des collègues ou ami personnel de Lovecraft comme August Derleth (c'est également grace à lui que nous connaissons les oeuvres de Lovecraft, car c'est lui aussi qui les as fait publiés, Lovecraft n'aura jamais connue le succès de son vivant), Clarck Ashton Smith, Robert Bloch et bien d'autres. Au final des dizaines d'écrivains se seront essayé au Mythe de Cthulhu chacun apportant une pierre à un mythe qui continue toujours de s'agrandir.

passons sur le coté "qui a fait quoi", pour nous plonger plus avant dans le mythe proprement dit. D'après les diverses nouvelles où il est question de lui, Cthulhu pourrait être apparenté à un dieu venue des étoiles, tout puissant, qui régner sur une bonne partie de la terre, des millions d'années avant l'apparition de l'homme. Cthulhu à un aspect vaguement humanoïde, possédant un tronc, des pieds et des mains. mais sa tête ressemble à celle d'un poulpe et il porte une paire d'ailes dans le dos, détail important, il est d'une taille et d'une puissance colossale. Cthulhu s'est endormit, lorsque R'lyeh sa puissante cité, à été engloutie sous les flots.

Il dort au fond de l'océan en compagnie de ses "fils", les Larves Stellaires, attendant que les étoiles sois enfin propices à son retour dévastateur. car comme il est décrit dans "l'Appel de Cthulhu", tant que les étoiles leur (les Grands Anciens) sont propices ils sont tout puissants, si elles se déplacent, ils meurent. mais par "mourir" il ne faut entendre qu'un euphémisme, car les Grands Anciens ne peuvent mourir, ils s'endorment simplement, d'un sommeil pouvant duré des millions d'années, comme il est décrit dans cette phrase du Nécronomicon (un livre impie qui contient la plupart des secrets des Grands Anciens et des terreurs cachés et endormis partout sur Terre) "n'est pas mort ce qui semble à jamais dormir, dans les éons étrange, la mort même peut mourir"

Cthulhu est probablement le plus connue des "Grands Anciens" auquel je faisais référence plus haut, car il n'est pas le seul à s'être endormit sur Terre, ou ailleurs. Les Grands Anciens sont des êtres extra-terrestres au statut quasi divin, d'apparence diverses et portant des noms aux consonnances blasphématoires (Nyoghta, Zhaz, Abhot, Shudde M'ell, etc...). Non content d'être tous très puissant, ils sont aussi très nombreux ! heureusement pour nos pauvres pommes de mortels, ils dorment gentiment, attendant que l'heure sois venue de se réveiller et que quelqu'un vienne également les réveiller...

Parce que même si les étoiles sont propices, d'anciens rites doivent être pratiquer pour ramener les Grands Anciens à la vie. Partout sur le globe il existe de sombres groupuscules et de macabre secte adorant ces créatures extra-terrestre. Ils adorent des statuettes au effigie de leur divinités, statuette au moins aussi vieille que la divinité en question ("ils sont venues des étoiles et ont apportés leur image avec eux" comme le dixit l'Appel de Cthulhu). Ces sectes connaissent les anciens rites et sorcellerie nécessaire au réveil des Grands Anciens. Cthulhu est probablement la divinité la plus adorée, car il parle aux hommes, depuis que ceux-ci sont apparues, dans leur rêves, dictant leur conduite, leur apprenant les noires secrets de la sorcellerie et la façon de le réveiller le jour venue. et ce, depuis le commencement de l'humanité.

Cthulhu est également révéré par d'autre monstruosité tel que les "Profonds", humanoïde sous marin au faciès de poisson, et qui considèrent Cthulhu comme leur dieu. Les Profonds vivent aux fonds de tous les océans et mers de la terre, comme leur divin maitre endormie, il est dit que partout où se trouve un cours d'eau on peut appeler un Profond si l'on sais comment faire.

Voila, en résumé relativement rapide, ce qu'est Cthulhu et ce qui en découle, mais il est impossible en un seul post de définir toute la richesse de l'univers crée par Lovecraft et ses suivants. D'autant plus qu'il n'y a pas que les mystérieux Grands Anciens, mais encore beaucoup d'autres horreurs blasphématoires, les Dieux Extérieurs, avec à leur tête Azathoth, "le Grand Chaos Nucléaire" ou les Anciens qui vivaient dans de gigantesque et merveilleuses cité répartis partout sur le globe mais principalement dans le pole sud avant sa glaciation, les mêmes Anciens qui seront presques tous massacrés par leur atroces création : les Shoggoths. La Grande Race capable de voyager à travers le temps et qui fuira vers le futur sa propre destruction. Les Mi-go de Yuggoth (pluton en fait), espèce insectoïde pouvant voyager dans le vide spatiale et capable de prouesses chirurgicales incroyable. Nyarlathotep, l'âme damné des dieux. et encore bien d'autres horreurs du même genre...

J'ai aussi trouvé une nouvelle:

Le texte suivant provient des ruines du Vatican, plus probablement de ses archives secrètes. Il a été découvert quelques années après la grande guerre de 2027 par un groupe d’archéologues soucieux de conserver les anciens textes et mythes religieux du monde entier. Ce texte a été traduit et réécrit depuis l’ancien français. L’exemplaire original se trouve au « Musée des religions et cultes disparues », dans la section des écrits subversifs moyenâgeux.

Mon nom est Sebastian Werol et pendant 15 ans j’ai fidèlement servis l’armée de Dieu en tant qu’Inquisiteur. Ceci ne constituera ni mes mémoires, ni même une vague tentative de pardon pour les horreurs que j’ai commise au nom de la Foi et de l’Eglise, ce texte ne servira nul autre but que celui d’apaiser ma conscience un cours instant et disparaîtra probablement avec moi, comme tant d’autre choses que jamais je n’aurais du voir.

J’étais un jeune et fougueux prêcheur en mon temps, abreuvant de Foi les simples comme les nobles, leur jetant sans cesse à la figure les horreurs qu’ils connaîtraient en Enfer s’ils ne menaient pas une vie vertueuse dans le respect de la Très Sainte Eglise, de la Bible et de toutes ces choses. Les gens ne venaient pas à l’église parce qu’ils étaient de bons chrétiens, mais simplement pour échapper aux châtiments de l’après vie en espérant se montrer assez vertueux pour mériter le Paradis. Je pouvais lire la terreur dans leurs yeux à chaque fois que je parlais dans mes sermons des lacs de lave en fusion, des hurlements sans fin des suppliciés, de la douleur et de la folie éternelle… Ces gens la ne voulaient rien avoir à faire avec le Malin, la peur du divin châtiment guidée chacun de leur faits et gestes et nous autres, prêtres, étions la pour maintenir cette peur.

Mon diocèse remarqua rapidement mon zèle à la tache et ma Foi aveugle envers Dieu. Auparavant j’étais un prêtre itinérant, allant de village en village et de ville en ville pour haranguer les foules. Désormais j’étais un Inquisiteur, allant toujours de village en village et de ville en ville, mais pour y chasser et purger le Malin et ses servants, sous quelques formes qu’ils fussent.

La Foi est une chose puissante, très puissante. Au nom de la Foi, j’ai fais torturer hommes et femmes, parfois pendant des jours entiers, pour leur arracher la confession des actes qu’ils avaient commis au nom de Satan et de ses Démons. Une fois la confession acquise, ils étaient livrés aux flammes purificatrices du bûcher ou de toute autres formes d’exécutions jugé nécessaire au regard de leurs « crimes ».

A chaque village dans lequel moi et ma suite passions, ils y avaient toujours des hérétiques, des sorcières ou des sodomites. Et tout aussi invariablement, ils y avaient toujours des gens pour les dénoncer et la Foi aveugle étant ce qu’elle est, je ne cherchais guère à faire la différence entre le vrai et les ragots des paysans. Seule comptait la Divine Justice de notre Seigneur. Alors de nouveaux les tortures, les confessions, les hurlements des brûlés vivants, toujours, toujours…

Il fut même un temps où l’Eglise, après tant de procès contre les hérétiques, en vint à penser que le germe de la malice passait d’une génération à l’autre dans une famille, la sagesse populaire savait déjà que les secrets de sorcellerie passaient de mère en fille, alors un nouveau décret fut instauré : désormais nous devions brûler non seulement l’accusé de sorcellerie, mais aussi sa proche famille, pour éviter que l’épidémie ne puisse se répandre à nouveau, à travers un autre membre de la famille du sorcier. Mais cela ne diminua pas pour autant le nombre d’hérétiques qui furent purifiés par les flammes…

Il fut même un temps où je commençais à douter. Le doute ne m’était pourtant pas permis en tant que bras séculier de l’Eglise, je savais que ce que je faisais été juste, mais je ne cessais de me demander comment tant de gens avaient pu être convaincu par les mauvais serviteurs du Mal malgré la promesse des tourments éternels ? Cela n’avait aucun sens… Mais je continuais, sans faillir, à faire mon devoir envers l’Eglise. Jamais je n’avais faillis, jusqu'à ce cette nuit, il y a deux ans de cela, jour pour jour…

Moi et ma suite venions d’arriver dans le village d’Orville, qui, comme son nom l’indique, se situe fort loin de la ville la plus proche : Arras, à trente cinq kilomètres de là. Un simple village, en apparence, comme j’en avais vue tant d’autres auparavant est dans lequel allait se poursuivre dès demain la moisson des âmes impures. La nuit était tombée depuis quelques minutes à peine et nous étions à la recherche de l’auberge du village pour y passer la nuit. Très étrangement il n’y avait pas signe d’âmes qui vivent en ce village, aucune lumière aux fenêtres des maisons, personne dans la rue, pas un mouvement, rien. On aurait pu croire le village abandonné… Nous finîmes par trouver l’auberge, mais sans personne à l’intérieur… Nous sommes allés frapper à plusieurs portes du voisinage sans plus de réponses. Nous allions cesser la nos recherches pour nous installer dans l’auberge déserte pour la nuit, quand nous aperçûmes les lueurs de nombreuses torches dans ce qui semblait être une clairière parmi les collines boisés entourant le village.

Aussitôt je repensais à tout ce que j’avais pu entendre ou lire à propos du Sabbat des sorciers, de ces réunions nocturnes où tous les péchés capitaux sont consommés dans une immonde joie de pure décadence. Il était de mon devoir d’Inquisiteur de découvrir si les habitants de ce village avaient tous été corrompus par le Mal et si c’était le cas, les châtier. Pas un instant il ne me vint à l’esprit que nous n’étions que six : moi, mes deux bourreaux, mon scribe et mes deux aides, face à tout un village, fou que j’étais, j’avais la Foi et la Justice avec moi et personne ne pouvait m’arrêter. Ainsi, dans cet élan de pure stupidité, je me mis à suivre le chemin boueux, grimpant le long de la colline vers les lumières, suivie par mes gens.

Au fur et à mesure que nous nous approchions, nous nous mimes a entendre, de plus en plus clairement, ce qui semblait être une psalmodie chanté par un très grand nombre de voix. Mais les mots n’avaient aucun sens : des sons gutturaux, des mots qui semblaient imprononçables par une voix humaine… Nous finîmes par arriver en vue de la clairière, le chant incessant de cette immonde psalmodie en venait à donner la nausée tellement elle semblait si monstrueuse à nos oreilles. Nous nous dissimulâmes dans un épais bosquet, tout proche, pour mieux épier cet hérétique assemblé.

Je fus surpris de ne découvrir aucun des évènements relatifs au Sabbat des sorciers, pas de gargantuesque festin, pas d’enfants sacrifiés en l’honneur de Satan, aucun Démon luxurieux forniquant avec les sorciers et sorcières… Juste une vaste assemblé de gens à genoux, paumes vers le ciel, psalmodiant sans cesse, et de plus en plus fort, ce chant méphitique. Toutes ces personnes étaient tournées vers un grand cercle fait de ces torches que nous avions vue de loin. Malgré la nausée toujours plus grande que m’inspirait l’hideuse psalmodie, je ne me décidais pas à intervenir, je voulais savoir ce que ces paysans incultes pouvaient bien appeler par leur « prières », j’espérais, je souhaitais de tout mon cœur, être le premier Inquisiteur à assister à l’apparition du Malin pour pouvoir le défier, moi, l’Inquisiteur Sebastian Werol ! Je n’avais pas peur, j’avais ma Foi avec moi et je me sentais investi par la puissance Divine… Que de stupidités peut on faire par pur aveuglement…

Et soudain, alors que les « fidèles » hurlaient leurs infâmes borborygmes sous la pleine lune, quelque chose apparu dans le cercle des torches. Quelque chose que je voudrai n’avoir jamais voulu voir, que je n’aurai jamais pu imaginer… Cette… Chose… Ne ressemblait en rien au Satan dont j’avais vue tant de gravure : cette abomination de chair sombre mesurait plusieurs mètres de haut et c’est bien tout ce qu’il est possible de décrire avec exactitude, le reste étant atrocement grotesque, la créature possédait plusieurs jambes, des extrémités ressemblant à des ailes membraneuses et décharnées, peut être avait elle des bras mais c’était impossible à dire avec exactitude…

J’entendis, derrière moi, mes suivants s’enfuirent dans la foret en hurlant de terreur. Cela ne troubla aucunement les gens du village qui continuaient à adorer leur monstrueuse divinité… J’étais paralysé par l’horreur à cet instant et le seul geste dont je fus capable, fus de saisir mon chapelet à pleines mains et de prier de toute mes forces. Erreur qui me hantera jusqu’à la fin de mes jours, désormais proches.

Alors que je commençais à entonner un « Notre Père », la créature, la chose, la vivante épouvante tourna ce qui aurait pu passer pour une tête, effroyable et distordue, dans ma direction… Comment cette infamie pouvait savoir que j’étais là ? M’avait elle vue ? M’avait elle soudain entendue alors qu’elle avait ignorée les hurlements de mes compagnons ? Malgré toute ces pensées qui se bousculaient dans mon esprit, je continuais à prier dans un geste futile et illusoire pour tenter de sauver ce qui me restait de santé mentale : « …mais ne nous soumet pas à la tentation et délivre nous du mal, Amen. » Et c’est à cet instant précis que les yeux, les dizaines d’yeux de cette atrocité s’illuminèrent d’un rouge ardent et que je pus discerner les crocs et mandibules suintantes de sa bouche, je n’avais désormais plus l’impression, mais la certitude que la créature pouvait me voir à travers les broussailles et les arbres derrière lesquels j’étais caché et elle me fixait avec une horrible intensité, la terreur se fit plus forte que jamais et c’est à ce moment précis que j’entendis, dans ma propre tête, la maléfique divinité s’adresser à moi, d’une voix d’une profondeur abyssale : « crois tu vraiment que ton Dieu viendra te sauver ici et maintenant ? Crois tu réellement qu’il existe un dieu d’amour et de bonté pour te protéger de nous ? » Le mépris et l’ironie étaient nettement discernable dans cette voix de cauchemar. Presque instinctivement j’entamais un « Je vous salut Marie » pour chasser de mon esprit ce que je venais d’entendre, mais à peine eu je prononcé un mot que j’entendis de nouveau cette voix dans ma tête, un bruit horrible et hoquetant, je mis plusieurs secondes à comprendre que la créature était en train de rire de moi, d’un rire atroce et inhumain… S’en fut plus que ce je n’aurai jamais cru pouvoir supporter de maléfices et je m’enfuis dans la nuit aussi vite que pouvais me porter mes jambes, entendant une dernière fois dans ma tête : « cours, cours, pendant qu’il en est temps ! » Suivi de nouveau par cet abominable rire.

Je ne saurais dire comment, mais je réussis à retrouver l’auberge et par la même mon cheval que j’y avais laissé attaché. Je montais en selle et m’enfuie au triple gallot de ce village maudit. Je chevauchais toute la nuit durant, aussi vite que pouvais me porter mon destrier. Au petit matin mon cheval finit par refuser d’avancer plus avant, il était épuisé. Alors je l’abandonnais là et continué mon chemin à pied, le plus vite possible, au mépris de toute fatigue, la peur me donnant littéralement des ailes.

Je ne saurais dire combien de temps je marchais avant de m’effondrer sur la route, épuisé, affamé et assoiffé que j’étais. Je me réveillais le lendemain dans une ferme isolé non loin de l’endroit où je m’étais écroulé, apparemment le fermier m’avait aperçue, gisant, alors qu’il revenait des champs et m’avait laissé au bon soin de son épouse, d’après elle, j’avais eu un sommeil très agité et j’avais hurlé des choses incompréhensibles à plusieurs reprises…

Je restais horrifié par tout ce que j’avais vue et entendue, mais malgré la terreur et la folie, le peu de Foi encore vivant en moi m’enjoignait de faire mon devoir auprès de l’Eglise malgré tout. Je devais rejoindre mon diocèse et parler avec le cardinal, lui dire de qu’elles atrocités j’avais été témoin dans le village d’Orville, peut être même réunir des troupes et purger entièrement le village ! Oui, c’était sûrement ce qu’il fallait faire !

Le fermier eu l’amabilité de me prêter un cheval et, après avoir l’avoir chaleureusement remercié, lui et sa femme, pour leur assistance, je me mis en route le plus rapidement possible pour le diocèse où j’arrivais deux jours plus tard. Aussitôt je requis d’être reçue dans l’urgence par le cardinal, qui me fit rapidement entrer dans son bureau en s’enquérant aussitôt de ma présence ici. Je lui racontais toute l’histoire, dans ces moindres détails : le village désert, la psalmodie, la chose maléfique, la voix, la fuite… Tout. Le cardinal écouta attentivement mon récit, mais pas une seule fois il ne parut effrayé ou inquiété par ce que j’avais vue… Pensais-il que j’avais perdu la raison ? Avais-je donc l’air d’un parfait fou ? Alors que je fus tenté de poser directement ma question au cardinal, celui-ci pris la parole : « Sebastian, je crois que vous vous inquiétez sans raison, n’est ce pas mon ami ? » demanda t’il en regardant derrière moi, je me retournais pour voir qui était la personne en question et tombait nez à nez avec une silhouette encapuchonné dans une grande robe de velours pourpre, décoré d’étranges motifs dorés que je n’avais jamais vue auparavant, il m’était impossible de voir le visage caché sous cette capuche. Mais cela ne fut pas nécessaire.

La forme encapuchonné posa sa main sur mon épaule, une main d’une noirceur ténébreuse, j’eue envie de hurler à la vue de cette main dont la chair était de la même couleur que l’infamie que j’avais vue et entendue à peine quelques nuits plus tôt, mais, à l’instant même ou je voulus ouvrir la bouche pour crier, je perdis toute vigueur, comme si j’étais écrasé sous une dalle de pierre. Un froid mordant se propagea dans tout mon corps tendit que la capuche dissimulant je ne sais quel horreur s’approcha de moi pour me susurrer à l’oreille : « Oui, aucune raison de vous inquiéter, Sebastian… Dieu vous protégera. » La dernière phrase avait été prononcé sur un ton de réel amusement ironique suivi, encore une fois, par ce rire inhumain et terrifiant que j’avais déjà entendue dans ma tête !

L’infamie lâcha mon épaule et je tombais au sol, sans force. Force qui revinrent toutefois bien vite sous l’impulsion de la terreur et je fuis, à moitié à quatre pattes, hors du bureau du cardinal, hors du diocèse, poursuivie par les rires mêlés du cardinal et de la créature impie…

Tout cela est arrivé il y a deux ans maintenant. Après avoir fuis, je ne me sentais plus en sécurité nulle part et j’ai alors vécu comme un ermite, dans une simple cabane, le plus loin possible de tout village et de tout hommes. Mais pour moi, la fin approche, quelque chose m’a retrouvé. Je l’ai entendue, rodant depuis plusieurs semaines non loin de moi, attendant son heure, s’approchant un peu plus chaque nuit… Cette créature, cette abomination ne se nourris pas seulement de la chair et du sang, mais de la terreur de ses victimes. Cette chose cauchemardesque veut que ses futures victimes sachent qu’elle est là, pour qu’elles vivent leurs derniers jours dans la terreur dont ce nourris cette créature, avant qu’elle ne les dévorent…

Elle est tout proche maintenant et je sais qu’elle savoure avec délectation les dernières minutes de terreur qu’elle m’octroie. Je l’ai vue la nuit dernière, elle est apparue à ma fenêtre, une forme sombre et tordue dont les yeux de feu me fixaient avidement, j’eu à peine le temps de pousser un cri d’effroi que l’apparition n’était déjà plus la, laissant uniquement dans son sillage l’écho de ce rire malsain que je n’avais que trop entendu… Le lendemain matin j’ai découvert sur le pas de ma porte cinq chapelets, couvert de sang séché et portant chacun un nom… Je n’eu aucun mal à reconnaître ces chapelets, ni ces noms. C’était ceux des gens qui avaient composé ma suite… Leur fuite dans les bois ne les avait pas sauvés pour autant…

Et me voila seul et loin de tout, le soleil aura disparu dans quelques minutes et ce démon ou quoi qu’il soit viendra me tuer. Dire que pendant tant d’années aux service de l’Inquisition je n’ai jamais servit le Dieu auquel je croyais mais un dieu dont j’ignore tout, le christianisme n’était qu’un masque pour propager la volonté d’un dieu sombre et maléfique, toute ces tortures, ces interrogatoires, ces confessions, ces purifications, tout cela n’a jamais eu pour but de préserver les vertueux des impies mais de servir les desseins sans nom d’une atrocité qui parcourt librement ce monde… Mais maintenant je sais qu’il n’y a pas UN dieu, mais de nombreux dieux, que certains marchent même parmi nous sous une forme volée et que par-dessus tout il n’existe pas de dieu de pitié et de miséricorde, seulement des dieux de cauchemars, plus malveillant et horrible que tout ce que l’on pourrait imaginer.

Je l’entends qui approche maintenant, elle vient en finir. Je suis terrifié, je ne veux pas mourir de la main cette créature…

A ce jour, personne n’a pu apporter de preuves de l’existence de la créature décrite par Sebastian Werol, son corps ne fut jamais retrouvé et l’on ignore comment ces feuillets sont arrivés jusque dans les archives secrètes du Vatican. Aucun autre document ne fait mention de lui.

Et egalement une aide de jeu pour le JDR:

Malata'Nyicth

Après l’engloutissement de R’lyeh la Morte, de l’apaisement de Shu’dd M’ell et de ses Chtoniens et la disparition des Mi’go de Yuggoth au plus profond de la Terre. La race humaine se mis à grandir, pour le moment hors de portée de la folie des Dieux Extérieurs et de l’emprise des Grands Anciens. Avant même que le Grand Cthulhu puisse éveiller la conscience de l’humanité au travers de rêves impies, les humains avaient déjà créé leur propre damnation. Il ne s’agit pas là d’une arme d’aucune sorte, ni d’une quelconque prophétie d’apocalypse énoncée par quelques fous vagissant, non, les humains, par leurs actes, par leurs esprits, par leur imagination sans borne avaient donné vie à une chose hors du temps et de l’espace connue, plus machiavélique que Nyarlathotep et plus puissant que la plupart des Dieux Extérieurs, né de l’espoir et de la volonté humaine pour en être l’exact opposé, un être plus sombre que les trous noirs et plus immonde que la pire des putrescences, voila ce qu’est Malata’Nyicth, Le Désespoir Grouillant, La Fin de Toute Joie. Bien peu parmi les humains connaissent ou connurent le nom de Malata’Nyicth, les quelques sorciers qui avaient eu l’horreur de le rencontrer, en tentant de contacter les Dieux Extérieurs ou les Grands Anciens, devinrent tous fous. Certains réussirent à garder la raison suffisamment longtemps pour confesser quelques notes sur l’horreur sans nom qu’ils avaient entraperçue. Un chaos furieux de tentacules noirs et visqueux ceinturant une horrible bouche suintant un liquide putride et gluant sur des dents noires comme du geai et aiguisées comme des lames de rasoirs. Voila ce que virent les pauvres ères qui tombèrent par accident sur Malata’Nyicth. Parmi tous les sorciers qui virent l’Incarnation du Désespoir, seul trois d’entre eux furent suffisamment fort pour ne pas céder à la folie. A ceux la Malata’Nyicth révéla ses atroces secrets, car rien n’amuse plus le Dieu Noir que la destruction de l’âme des hommes. Tout ce que l’on sait de ses secrets furent notés dans quelques grimoires qui passèrent de mains de sorciers en mains de sorciers. Certains furent même assez fous pour invoquer sciemment le Désespoir Incarné, pensant ainsi gagner ses faveurs, mais le moindre espoir n’est jamais qu’une nourriture pour Malata’Nyicth, ils moururent tous dans la folie la plus totale. Aucun culte ne révère Malata’Nyicth, les Grands Anciens ne supportent pas sa présence et les Dieux Extérieurs sont offusquer par une telle engeance. Malata’Nyicth dans ses ténèbres se moquent bien d’eux, les Dieux Extérieurs n’ont pas d’intérêt à ses yeux et les Grands Anciens n’existent même pas pour lui. Seul le désespoir compte, sa nourriture favorite. Il est dit que Nyarlathotep, l’âme damnée des Dieux aurait tenté de rentrer en contact avec Malata’Nyicth, lui promettant tout le désespoir de l’univers, pour s’en repaître jusqu'à la fin des temps, si celui-ci s’associer au Dieux Extérieurs pour les aider à asseoir leur domination sur l’univers. Le sorcier qui raconta cela l’appris de la bouche même de Nyarlathotep, mais il lui fut impossible de connaître qu’elle avait été l'issue de la rencontre des deux ignominies extra-planaires. Il fut retrouvé peu de temps après par ses proches, fou de désespoir, allant jusqu'à s’arracher les yeux pour ne plus voir ce qu’il qualifia comme « le gouffre sans fond qui avait voler son âme ». Malata’Nyicth attend, dans son infâme abime au coeur d'une dimension parallèle, il attends et déguste avec délice tout le désespoir de l’humanité qui l'a fait naître. Mais un jour l’attente sera finie et Malata’Nyicth viendra dévorer à pleines dents la totalité de l’âme humaine. Leur propre création et leur totale Damnation.
Jack Bauer

arakor a écrit :bon, Cthulhu c'est qui/quoi : Cthulhu (cf : mon avatar, c'est la bestiole en question)
Tu n'as pas d'avatar! :saint :lol5

Tu as du mettre une heure a tappé ce post, non? :dent

Est-ce que quelqu'un serait où et à combien je pourrais trouver: Le mythe de cthulhu en version original et dans les premieres édition? :??
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Max
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Eh bien moi jai les 3 tomes publiés aux Éditions Robert Laffont dans la collection Bouquins.

Tu as l'intégrale des histoires de Lovecraft et tu n'as pas èa te demander par quelle histoire commencer, car elle sont dans le bon ordre, ce qui est un net avantage pour moi qui n'y connaissait absolument rien.

Enfin, chaque tome se vend 27.5 euro. En tout cas c'est ce qui est écrit au dos du livre.
arakor
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Jack Bauer a écrit :
arakor a écrit :bon, Cthulhu c'est qui/quoi : Cthulhu (cf : mon avatar, c'est la bestiole en question)
Tu n'as pas d'avatar! :saint :lol5

Tu as du mettre une heure a tappé ce post, non? :dent

Est-ce que quelqu'un serait où et à combien je pourrais trouver: Le mythe de cthulhu en version original et dans les premieres édition? :??
Ce n'est pas de moi, se sont des textes trouvés sur le net pour presente un peu Cthulhu à ceux qui ne connaissent pas.
Et accesoirment faire de la pub pour maitre Nyarlathotep :lol5:.
Jack Bauer

Pas mal.

par contre ta citation est trop longue! :saint
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Longue mais très expliquée.

Ca répond enfin à ma question qu'on a ignorer jusqu'à présent.

Ce "Cthulhu" resemble a une sorte de pieuvre avec pleins de yeux comme l'ancien de Legacy of Kain: Soul reaver ou bien de l'invocation d'Alucard du manga et dessins animées de Hellsing. (je n'aime pas ce manga :S )

En tous cas, les romans de Lovecraft m'intéressent, je m'en vais les trouvés.
A bas le nouveau gameplay de RE et de ses boutons ? l'?cran.
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Vive l'ancien gameplay, le Survival-Horror.
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Pour ceux que le mythe des grands anciens n'attire pas, et qui ne connaissent pas bien l'univers de Lovecraft, je conseille toutes ses nouvelles sur les mondes du rèves, comme "la quete onirique de Kadath l'inconnue" dans lesquels des personnages mal à l'aise dans notre monde partent en quête de cités oubliées et mythiques. Des nouvelles d'où se dégage plus de sérennité et qui transportent plus que la moiteur et la crasse des serviteurs de Cthulhu. C'est psychédélique et à la limite de la fantasy, ça s'éloigne un peu de l'univers apprécié par un fan de survival horror, mais c'est à lire tout de même.
Jack Bauer

phantômon a écrit :En tous cas, les romans de Lovecraft m'intéressent, je m'en vais les trouvés.
Tu peus t'en procurer facilement à la fnac, si tu es vraiment intéréssé par cthulhu, y a plus de 6-7 bouquins, va falloir prendre du temps de lecture!

PS: A mon avis y a un bug avec ton âge, 85 ans....Hum......
Nosferatu
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Et à mon avis, pas qu'avec le sien, file donc corriger le tien aussi.
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amonmin
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Les nouvelles sur le monde du rêve tendent beaucoup sur le cauchemard au final quand même.
Elees commencent toutes bien, dégageant une poesie ennivrente, mais sur pas mal de nouvelles, il est toujours question d'une zone interdite, de domaine de dieux à ne pas souiller, sous peine de mort atroces...
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phant?mon
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Maintenant que j'ai corriger mon profil passons à notre sujet.

Jack Bauer: Merci pour tes indications et tu sais, c'est ça l'intéret de la lecture. Prendre du bon temps pour savourer une histoire sans se soucier.
A bas le nouveau gameplay de RE et de ses boutons ? l'?cran.
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souvent c'est de s'enfoncer trop dans le rêve qui détruit le personnage, le retour à la réalité cause sa perte, comme dans La quête d'Iranon ou Celephais, quoique les personnages de ces deux nouvelles aquièrent dans leur mort une certaine immortalité puisque ils survivent dans le rêve ou dans la mémoire d'autre personnage. Doit on y lire un message optimiste ou un message plus pessimiste, celui de la réalité oppressante et de la fuite illusoire, de la poursuite d'une chimère,...

Sinon je conseille aux néophytes les nouvelles qui n'ont de lien ni avec le monde du rêve ni avec les grands anciens ( ou indirectement ), et qui sont souvent assez atroces et étouffantes, je conseille notamment Herbert West réanimateur, la couleur tombée du ciel et une autre dont le titre m'échappe, si quelqu'un sait: elle parle de créatures qui ressemblent à des singes albinos qui craignent l'orage ( la chute est terrible )
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amonmin
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Ce ne serait pas "La chute de la maison Usher" ou un truc dans le genre? :?
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Jack Bauer

Si si c'est bien ça.

Le titre U.S est House of Usher.

Schyzoboy_Alfred le titre du livre avec les singes c'est: La peur qui rôde.

Pour ceux qui serait intéréssé de le lire il a été écrit dans : "Je suis d'ailleurs" et "Le mythe de Chtulhu.".

"Je suis d'ailleurs" au édition Folio SF et "Le mythe de Chtulhu" au édition J'ai lu.
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phant?mon
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J'ai lu le roman "Le mythe de Chtulhu".

Il est bien mais très compliqué à lire et à comprendre. Je préfère prendre en compte uniquement "L'appel de Chtulhu".
H.P. Lovecraft avait une imagination débordante. (bien qu'il soit xénophobe)
Ce qui est dur c'est de garder en tête les noms des autres Dieux anciens: Dagon, Chtulhu etc...
Mais ce n'était pas un roman ordinaire. C'était un appel, son appel, l'appel,
l'appel de Chtulhu.... :darkness
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