À peu près du même avis que Khris_Kennedy concernant Homecoming et Downpour, à quelques différences près cela dit. Les deux vilains petits canards de la série comme j'aime à les appeler. Malgré tout, ils restent des Silent Hill dans le fond et apportent certaines perspectives intéressantes au lore de la saga, qui peuvent plaire comme rebuter. Mais c'est principalement dans l'histoire et les personnages, et surtout le gameplay où le bât blesse. Et graphiquement, même pour leur époque, c'est à peine correct sur ce point. 
Au mieux ils sont moyens, au pire ils sont un peu en-dessous de la moyenne. J'ai quand même une petite préférence pour Homecoming par rapport à Downpour, mais légère. Je n'aime pas trop l'idée de mettre un monde semi-ouvert dans Downpour voire dans un SH en général, et le système de combat avec les monstres peu inspirés et moisis est perfectible. Dans Homecoming le système de combat n'est pas fameux non plus, mais j'ai trouvé les créatures un peu plus recherchées, notamment quelques boss sortant des sentiers battus.
Jericho a écrit : ↑22 oct. 2022, 20:20
J'ai oublié une chose aussi, le quatre et bien aussi ?
 
Alors... le 4: The Room est un SH plutôt controversé, mais très intéressant dans ce que l'histoire et l'univers apportent, et largement au-dessus des deux SH cités plus haut. Il ne figure pas parmi mes SH favoris, et reste en-dessous des trois premiers pour ma part, mais je lui reconnais toutefois des qualités certaines. Comme par exemple l'aspect paranormal particulièrement poussé et qui implique de neutraliser les fantômes et les maléfices prenant vie dans le monde des ténèbres, ainsi que dans l'appartement du protagoniste. Il faudra même exorciser ton appart pour empêcher le mal de l'infester et de te tuer à petits feux. C'est un Silent Hill qui joue habilement sur le fait de se retrouver coupé du monde extérieur en étant enfermé chez soi, alors que l'on voit des choses de l'extérieur par le judas et les fenêtres mais que, de l'extérieur, personne ne nous entend ni ressent notre présence. On voyage à travers des mondes/lieux dont chacun a une signification particulière pour l'histoire et le méchant durant une première partie du jeu. On sonde l'esprit torturé d'un serial killer qui a une importance fondamentale pour l'intrigue et, dans une moindre mesure, au sein du lore de la série. La première moitié du jeu est assez intéressante et nous fait découvrir ses différentes facettes, tandis que la seconde est moins passionnante du fait qu'elle implique une redite dans l'exploration des mondes déjà visités, avec cependant certaines subilités en plus, et une difficulté en hausse à ce stade. Cela peut engendrer une certaine redondance et un manque cruel d'originalité, même si c'est justifié pour des raisons scénaristiques. 
Ce qui m'a manqué et qui change radicalement dans ce SH, c'est la disparition de la brume et de l'obscurité qui avaient fait le sel de la série dans la première trilogie (on peut aussi ajouter le 0, aussi appelé Origins). C'est une direction artistique et une ambiance qui tranchent pas mal avec ce qui a été déjà vu auparavant, mais qui a tout de même son charme si on apprécie le jeu à sa juste valeur pourvu qu'on prête attention à son histoire, parfois nébuleuse. 
J'ai regretté aussi l'absence d'un mode d'affichage 60hz, que Silent Hill 3 proposait, et une baisse de la qualité graphique par rapport au 3 qui est un des plus beaux jeux de la PS2 graphiquement parlant, mais les graphismes restent jolis aussi dans Silent Hill 4: The Room, et il y a des idées inspirant intelligemment le malaise dans la direction artistique. 
C'est un jeu qui aura quand même divisé les foules, mais qui possède en même temps une aura et un charme uniques par rapport au reste de la série. Il y a même quelques petits liens avec Silent Hill 2, que je tairai bien évidemment pour le plaisir de la découverte.
Donc oui, Jericho, le 4 vaut assez le coup pour ce qu'il propose dans son parti pris. Il reste clairement une expérience assez insolite.  
En fait, je trouve que c'est à partir de Silent Hill 4 que la qualité de la série a commencé à péricliter. La team Silent Hill n'a plus officié sur les épisodes suivants et depuis, c'est allé en changeant de studio en studio, avec d'autres idées et partis pris n'ayant pas forcément plu aux inconditionnels de la franchise. 
Toutefois, Silent Hill 0/Origins est plutôt pas mal dans sa progression malgré un certain laisser-aller dans la DA, il constitue une préquelle intéressante au premier SH et permet de soulever certains faits antérieurs à SH1. Il reste une bonne pioche pour compléter l'essentiel et les épisodes les plus importants de la série (à savoir SH0 → SH1 → SH2 → SH3 → SH4).  
Les 3 premiers jeux restent parmi les meilleurs et représentent la quintessence de la saga, à mes yeux. 
Mais le 4 peut être inclus avec eux tout en émettant des réserves car il dénote beaucoup des trois premiers, et reste quoi qu'il en soit une œuvre unique à expérimenter, je le répète. 
Silent Hill Shattered Memories est très atypique dans son approche. Se voulant comme un reboot du premier SH, en mettant à profit la psychologie du joueur via des questionnaires et des tests psychologiques qui auront une incidence sur le gameplay avec le bestiaire et certaines relations avec les personnages durant le développement de la trame, brisant ainsi le 4ème mur régulièrement. Il possède également des énigmes intéressantes faisant vraiment appel à la logique et à la matière grise, celles qu'on se coltinera dépendront de notre itinéraire mais avec toujours la même finalité pour progresser de lieu en lieu. Et les objets débusqués en guise de collectibles ont pour la plupart une symbolique. Le titre a déplu à pas mal de gens, notamment à cause du fait qu'on devait fuir les ennemis dans des phases de courses-poursuites avec des QTE en cas de saisie, mettant en exergue l'aspect fuite du titre dans son déroulement. Mais moi j'ai bien aimé globalement l'originalité du titre malgré quelques faiblesses.